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Keshinee: Le 17/06/2025 à 09:24 | MAJ à 17/06/2025 à 09:26
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FCC
Publié : Le 17/06/2025 à 09:24 | MAJ à 17/06/2025 à 09:26

Depuis le début de l’année 2025, Maurice est secouée par une série sans précédent d’enquêtes menées par la Financial Crimes Commission (FCC), portant sur des cas de corruption, de fraude, de blanchiment d’argent et d’extorsion impliquant des personnalités politiques et des hauts fonctionnaires.

La FCC est au cœur de cette offensive contre la corruption.

À ce jour, plus de 3 000 cas ont été recensés, représentant un coût estimé à Rs 50 milliards de fonds publics détournés ou compromis.

Des scandales financiers à la loupe depuis le début de l’année 2025, avec des arrestations de figures politiques.

Les enquêteurs de la Financial Crimes Commission n’ont pas chômé.

L’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth, a été arrêté en février dernier et inculpé provisoirement de blanchiment d’argent. Une vaste opération de perquisition a permis la saisie de Rs 114 millions en liquide ainsi que de montres de luxe dissimulées dans des valises.

Le scandale de l’Apavou Deal, qui impliquerait une fraude de Rs 300 millions, est également à noter.

L’ancien grand argentier Renganaden Padayachy a été arrêté, ainsi que Jitendra Bissesur, l’ex‑CEO de la Mauritius Investment Corporation (MIC), et Harvesh Seegoolam, l’ancien gouverneur de la Banque centrale, tous mis en cause dans cette affaire.

Les frères Gooljaury sont poursuivis pour blanchiment d’argent dans le cadre d’une escroquerie à la Mauritius Post and Cooperative Bank, après qu’ils auraient orchestré une fraude bancaire de Rs 1,7 milliard.

La FCC a obtenu une saisie sur des actions de sociétés liées aux frères Gooljaury, ainsi qu’un inventaire des magasins Swarovski.

L’affaire Eco Deer Park, dans laquelle Maneesh Gobin est suspecté d’avoir facilité l’octroi controversé d’un bail de 350 arpents de terre à une association proche de ses cercles, en échange d’un pot‑de‑vin de Rs 3,5 millions.

Le contrat pétrolier de la State Trading Corporation (STC) mis en cause pour des irrégularités impliquant Rs 30 milliards. L’ancien directeur général de cet organisme, Rajiv Seervansingh, a été arrêté la semaine dernière.

Un prêt bancaire suspect de Rs 500 millions accordé à la famille Ramdenee par la State Bank of Mauritius (SBM) fait également l’objet d’une enquête approfondie.

Ces multiples affaires témoignent de la volonté affirmée des autorités mauriciennes d’améliorer la gouvernance et la transparence, en renforçant la lutte contre la corruption.