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Shane: Le 17/06/2025 à 20:42 | MAJ à 17/06/2025 à 20:51
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Publié : Le 17/06/2025 à 20:42 | MAJ à 17/06/2025 à 20:51

Face à une situation jugée critique, le gouvernement a annoncé, lors des débats budgétaires ce mardi 17 juin, une réforme majeure de la pension de retraite (BRP). Le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, a été direct : « Cette bombe à retardement a déjà explosé. Nous devons désormais contenir les dégâts. »

Selon le Dr Navin Ramgoolam, le système actuel est devenu financièrement insoutenable. Il repose sur un modèle où les travailleurs actifs financent les pensions des retraités. Or, avec une population vieillissante, une baisse du taux de natalité et un nombre décroissant de cotisants, ce schéma devient intenable.

Le chef du gouvernement a rappelé que la part des dépenses liées à la BRP est passée de 1,9 % du PIB en 2010 à 7,8 % en 2024-2025. En valeur absolue, ces dépenses sont passées de Rs 5,9 milliards en 2010 à Rs 55,4 milliards aujourd’hui. « D’ici 2035, la facture pourrait atteindre Rs 100 milliards », a-t-il averti.

De plus, la BRP est versée à tous les citoyens à partir de 60 ans, sans condition de contribution ni de revenu, une exception rare dans le monde. « Même dans les pays riches, les pensions sont versées plus tard, après cotisation, et souvent selon les ressources », a-t-il souligné.

Pour le Premier ministre, maintenir un tel système reviendrait à condamner les générations futures. « Sans réforme, il n’y aura plus d’argent pour payer les pensions, même à ceux de plus de 65 ans. »

Conscient des conséquences sociales, le gouvernement a ainsi décidé de mettre en place deux comités interministériels pour encadrer la transition :

  • Le premier comité, présidé par le Premier ministre lui-même, étudiera un soutien ciblé aux personnes âgées entre 60 et 65 ans dont la BRP constitue la seule ou principale source de revenu, telles que les femmes au foyer, certains retraités ou salariés à faible pension.
  • Le second comité, sous la présidence du ministre de l’Intégration sociale, se penchera sur les mesures d'accompagnement pour les personnes âgées inaptes au travail pour raisons de santé.

Le Dr Navin Ramgoolam a conclu en appelant à la responsabilité collective : « Il s’agit d’une réforme difficile mais nécessaire. Elle vise à garantir l’équité entre générations et à préserver la viabilité de nos finances publiques. »