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Nourouddin Lauloo: Le 20/07/2025 à 10:23 | MAJ à 20/07/2025 à 10:31
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HIPPISME
Publié : Le 20/07/2025 à 10:23 | MAJ à 20/07/2025 à 10:31
Par : Neevesh Narainen

Les paris hippiques sont régis par le Gambling Regulatory Authority Act. Les bookmakers détenteurs d'une licence s’acquittent d’un « betting tax » de 14 % sur chaque pari local et doivent déclarer leurs transactions via le système central de la Mauritius Revenue Authority (MRA). Tout opérateur sans licence s’expose à des sanctions. Cette taxe de 14 % est jugée trop lourde par plusieurs professionnels, qui estiment qu'elle encouragerait les parieurs à se tourner vers le marché noir.

La principale attractivité serait financière. Les bookies illégaux ne prélèvent pas de taxe sur les gains, contre 14 % dans le circuit officiel. Les bookies clandestins opèrent en toute discrétion, parfois dans un simple local, avec « une table et un carnet pour enregistrer les paris ».

Ils ne remettent pas de ticket officiel et brûlent souvent leurs registres lors des descentes policières. Les parieurs floués n’ont guère de recours, car les dénoncer les expose eux-mêmes à des poursuites pénales. Au total, ce marché noir draine chaque année plusieurs centaines de millions de roupies au détriment de l’industrie hippique légale.

Par ailleurs, la Gambling Regulatory Authority (GRA) manque de moyens pour traquer les bookies clandestins. Dès 2014, le rapport Parry avait souligné l’ampleur du secteur informel. Le manque à gagner est estimé à plusieurs centaines de millions de roupies par an soit, Rs 450 millions pour le Turf Club, Rs 1,4 milliard pour l’État.

Face à ce constat, l’État prévoit des mesures fortes. Le Budget 2025/2026 propose d’amender la GRA Act : création d’une division « Horse Integrity », obligation pour tous les opérateurs hippiques de se connecter au système central de la MRA, et pouvoirs d’enquête accrus. La police des jeux est déjà autorisée à mener des « achats tests » pour piéger les bookmakers illégaux.