
Dans une lettre adressée au Premier ministre Dr Navin Ramgoolam, Nando Bodha appelle à revoir la décision de rehausser l’âge d’éligibilité à la pension universelle à 65 ans, tel que présenté dans le budget 2025‑2026. Il exhorte le chef du gouvernement à ne pas sacrifier un repère fondamental sans un débat national.
Nando Bodha souligne dans sa correspondance que la pension universelle représente bien plus qu’un simple soutien financier : c’est un symbole, une promesse, une nécessité. Il rappelle que la pension de vieillesse à 60 ans constitue un repère dans la vie des citoyens, autour duquel s’organisent plans de retraite, droits sociaux et équilibre psychologique après une vie de labeur.
Le leader du Rassemblement Mauricien critique l’absence de mandat populaire pour une telle réforme. Il rappelle que pendant la campagne électorale, le Premier ministre n’avait jamais annoncé une modification de l’âge de la pension. Il s’agit, selon lui, d’un revirement inattendu qui mérite une large concertation.
Dans sa lettre, il propose l’organisation urgente d’un grand débat national rassemblant économistes, actuaires, ONG, syndicats et experts du vieillissement, afin d’élaborer un modèle juste, humain et durable. Il avance également plusieurs pistes, notamment le maintien du droit à la pension à 60 ans pour les métiers pénibles, la prise en compte des femmes au foyer et une pension modulée selon les revenus.
Il estime que toute modification de ce seuil entraînerait un bouleversement du système social et appelle à un moratoire immédiat et à un grand débat national.