Dans le cadre de la réforme de l’éducation proposée par le ministre de l’Éducation, le Dr MahendGungapersad, une sélection de 21 établissements a été établie pour relancer le concept des collèges nationaux, appelés à remplacer progressivement les Académies.
Quatre établissements catholiques pourraient rejoindre cette liste : le Collège du Saint-Joseph, le Loreto College de Port-Louis (LCPL), le Loreto College de Quatre-Bornes (LCQB) et le Collège du Saint-Esprit. Cependant, aucune décision n’a encore été officialisée. Les discussions se poursuivent entre le ministère de l’Éducation, le Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC) et les différentes parties prenantes.
Du côté du SeDEC, on souligne que la réforme ne peut se limiter à une réorganisation des structures scolaires. « Il faut repenser l’éducation dans son ensemble », indique l’institution. Selon elle, il est essentiel de réfléchir aux élèves qui rencontrent des difficultés académiques, à ceux ayant des compétences particulières, à la mixité des établissements ainsi qu’à l’inclusion des enfants vulnérables ou issus de milieux modestes.
Le SeDEC travaille actuellement sur des propositions internes dans un esprit de dialogue, mais insiste : « Pour l’instant, rien de concret n’a été décidé. » L’organisme rappelle également que l’éducation catholique repose sur des valeurs et principes propres, qui constituent le cœur même de son enseignement.
L’institution se montre favorable à la réforme, à condition qu’elle place l’enfant au centre des décisions. Selon le SeDEC, le ministère de l’Éducation s’est appuyé sur une analyse approfondie et sur les retombées des Assises de l’Éducation pour proposer cette réforme. « Nous attendons désormais de connaître la stratégie et les mesures mises en place pour améliorer la qualité de l’éducation et favoriser l’épanouissement des élèves », souligne le SeDEC.
La question de l’intégration des quatre collèges catholiques dans le dispositif des 21 nouveaux collèges nationaux reste donc ouverte. Le SeDEC insiste sur le fait que cette réforme aura un impact direct sur la vie scolaire et sur l’avenir de l’éducation catholique à Maurice.