Depuis plusieurs mois, les Mauriciens dénoncent sans relâche la cherté du panier de la ménagère, en particulier celle des légumes, et comptaient sur des mesures budgétaires pour être soulagés. Mais ils sont restés sur leur faim, comme en témoignent consommateurs, maraîchers et le syndicaliste Suresh Biltoo. Selon eux, aucune mesure concrète n’a été proposée pour faire baisser le prix des légumes frais dans l’exercice budgétaire 2025‑2026.

Certes, le Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam, a annoncé la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur certains produits surgelés et en conserve. Toutefois, aucune mesure n’a été prise concernant les légumes frais, pourtant essentiels à l’alimentation quotidienne, dont les prix continuent de grimper, alors même qu’il n’y a ni pénurie, ni sécheresse, ni inondation.

Suresh Biltoo, syndicaliste et actionnaire de la State Investment Trust (SIT), dénonce cet oubli dans le Budget. Selon lui, les autorités comme les associations de consommateurs fuient leurs responsabilités et il y a clairement des abus.

Dans ce Budget, explique Suresh Biltoo, le gouvernement aurait dû introduire un mécanisme de prix garanti pour les légumes et encourager la conservation des légumes.

La grogne est également palpable du côté des maraîchers. Ils dénoncent l’indifférence du gouvernement face aux défis structurels auxquels ils sont confrontés. De leur côté, les consommateurs se plaignent que les prix élevés des légumes représentent une lourde charge pour leur budget tout au long de l’année.

Entre désillusion des consommateurs et frustrations des maraîchers, la question du coût de la vie reste entière.