
Lors de la présentation du Budget 2025-2026, le gouvernement a annoncé une réforme du Free Tertiary Education Scheme (FTES) : à partir de la prochaine rentrée universitaire, seuls les étudiants inscrits à plein temps dans les universités publiques continueront à bénéficier de la gratuité. Une décision qui, selon plusieurs jeunes interrogés, compromet l’égalité des chances et pénalise les étudiants issus de milieux modestes.
Les étudiants déjà engagés dans le système conserveront leurs droits. Mais dès la prochaine rentrée, ceux qui souhaitent étudier à temps partiel – souvent par nécessité économique – devront désormais assumer financièrement leur formation. Une mesure qui suscite déjà l’indignation.
Yashveer, par exemple, affirme que cette gratuité incitait de nombreux jeunes à rester à Maurice pour étudier tout en travaillant. « Maintenant, le gouvernement les pousse à partir »
Deevina, issue d’un milieu modeste, comptait sur un emploi à temps partiel pour subvenir aux besoins de sa famille tout en poursuivant ses études. Cette réforme nous ferme la porte, car il me faudra puiser dans ma petite rémunération pour financer mes études », lamente-t-elle.
Même constat pour Cynthia, qui envisageait de s’inscrire à l’université à temps partiel. Elle espérait travailler tout en étudiant, afin de ne pas dépendre de ses parents. « Si je dois maintenant payer les frais universitaires, ce sera tout simplement impossible », confie-t-elle.
Pour de nombreux jeunes, les études à temps partiel gratuites leur permettaient de travailler pour vivre ou aider leur famille. Aujourd’hui, ils devront payer leurs études avec leurs faibles revenus, et certains pourraient devoir abandonner leurs projets universitaires.