Le ministère de l’Énergie et des Services Publics a lancé un nouveau projet stratégique d’agri-solaire, visant à combiner production agricole et énergie photovoltaïque sur les mêmes terrains. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer à la fois la sécurité énergétique et la sécurité alimentaire du pays.
Concrètement, le projet prévoit l’installation de fermes photovoltaïques au sein des plantations agricoles, permettant ainsi aux exploitants de continuer à cultiver tout en produisant de l’électricité renouvelable. « C’est une approche gagnant-gagnant : d’une pierre deux coups, on renforce l’autonomie énergétique tout en préservant la vocation agricole des terres », explique une source du ministère de l’Énergie.
Le programme agri-solaire prévoit une capacité globale plafonnée à 40 mégawatts. Cette capacité pourra être répartie entre plusieurs projets de tailles variables. Selon les autorités, certains promoteurs pourraient installer quelques kilowatts, tandis que d’autres envisagent des projets allant jusqu’à 30 ou 35 mégawatts, en fonction de la superficie disponible et du type d’exploitation.
L’intérêt pour ce nouveau dispositif est déjà palpable. En moins d’une semaine, une dizaine de propositions ont été soumises, signe d’un engouement croissant de la part des opérateurs du secteur agricole et énergétique. Des réunions de consultation avec les collectivités locales sont prévues prochainement, notamment dans les villages où se trouvent de vastes terrains agricoles susceptibles d’accueillir ce type d’infrastructures.
Concernant les critères d’éligibilité, le principe est clair : le promoteur doit disposer d’un terrain à vocation agricole et maintenir une activité de plantation. L’objectif affiché est de donner un maximum d’opportunités aux acteurs déjà présents sur le terrain, tout en évitant la conversion purement énergétique des terres agricoles.